Boys Don't Cry

Des pas qui résonnent dans l'escalier. Le premier étage semble être animé de cris, d'une colère brûlante. Il y règne une pure sensation d'injustice. Une injustice des plus cruelles mais que personne ne peux contredire. Pourquoi donc ? Simplement parce que c'est moi qui en suis l'origine. Et moi, Elizabeth Cassandra Narmélie McCowell, on ne me contredit pas. Face à moi, l'on subit et on se tait. C'est d'ailleurs ce que j'ordonne, d'un simple regard, au garnement que je tiens fermement par l'oreille, l'autre poing calé sur ma hanche. Je me tiens droite, le menton legerement relevé et mes sourcils fins plongeant en avant sur mes yeux bleus marines en signe de sévérité. Sous ce regard, même le plus turbulent des enfants n'ose plus rien redire. Le jeune malotru cesse de s'agiter. Il grimace de douleur, et je peux voir une larme ridicule perler sur sa joue rougie par la marque de ma main. Devant moi se tient un homme immense de taille et massif de muscles. Ma voix grave et traînante met fin aux sanglotements de l'enfant, pour mon plus grand plaisir.
_ Bourreau, il est à vous. N'hesitez pas à frapper fort. Ce petit vaurien s'est amusé à traîner dans mon burreau. Il l'a fouillé avidement dans le but de chercher que sais-je de valeur pour moi. Faite en sorte que cela ne se reproduise plus.
Le petit enfant, choqué, tourna vers moi ses grands yeux ecarquillés et se met à brailler entre deux pleurs.
_ Mais M'dame, c'pas vrai j'ai jamais rien fouillé dans vot' burreau moi !
_ LA FERME !!!
D'un geste violent, je poussai l'enfant avec force devant moi. Celui-ci tomba à genoux devant le bourreau dans un essouflement de douleur. D'une main il se massa l'oreille en geignant. Tout tremblant qu'il était, je voyais sa bouche se tordre dans un rictus de chagrin. Mes lèvres à moi, se retroussèrent avec le plus grand mépris.
_ Tu sais pertinement que je hais le mensonge. Et encore plus l'insolence que tu mets en oeuvre à mon égard ! Pour la peine, je te laisserai plus longtemps avec le bourreau. Crois-moi sur parole, petit batard que tu es, lui non plus n'apprecie pas vraiment les rebelles ...
Le bourreau se mit à grogner, et se pencha de toute sa hauteur pour venir attraper, tel un étau, le maigre bras du jeune garçon. Celui-ci, s'attendant bien à la sentence qu'il allait recevoir, se mit à se debattre vivement dans le but de s'echapper. Autant demander à un crill de sortir de la bouche d'une baleine ... Les deux personnages firent volte-face, et le bourreau entraîna l'enfant dans la Salle de Correction. La lourde porte se referma derrière lui dans un claquement epouvantable. Satisfaite, je pivotai à mon tour et me mit à marcher d'un pas silencieux. Déambulant dans les couloirs, je pus entendre, au bout d'un court instant, les hurlements de l'enfant resonner à travers le premier étage, et repartir dans un éco effrayant dans tout l'Orphelinat. Des hurlements de douleur, de veritable torture. Cette torture qui me grisait temps et me fit glisser quelques delicieux frissons le long de l'échine. Un mince sourire se dessina sur mes lèvres minces et relevées d'un rouge sang piquant. Je sentis une vague de fatigue monter en moi. J'étais epuisée ... Cette journée avait été ereintante, de nouveaux enfants arrivaient chaque jour dans l'Oprhelinat. A croire que personne ne voulait d'eux. De plus, à en croire le comportement retort qu'ils appliquaient, exprès pour declencher ma colère, les orphelins devenaient de plus en plus durs à manipuler et à diriger. Ce petit garnement, dont les cris se faisaient toujours entendre, n'avait eu que ce qu'il méritait après tout. Les coups l'aideraient à s'endurcir et bientôt, il deviendra aussi sage et obeissant que le plus acceptable des enfants. Inconsciemment, perdue dans mes sombres pensées, je ne vis pas que mes pas m'avaient portés jusqu'à la Véranda. Un peu de détente, enfin. Mes bras croisés sur ma poitrine, j'avancai d'un pas plus rapide, avide d'un repos qui se méritait surement. Seulement voila, à l'instant ou j'allais entrer dans la pièce, un enfant me percuta de plein fouet ... Oh bien sûr, ma haute taille se voulait rempart contre son malheureux petit corps. Aussi, alors que je ne bougeais même pas, celui-ci tomba à la renverse, entraîné par le choc. Impacible et sévère, je toisais l'enfant de haut. Au travers son regard, je desirais percevoir de la crainte, de la peur ... Aussi pris-je mon air le plus méprisable.

Kevin était en train de coller un groupe de garçons plus grands que lui comme à son habitude. Evidement les autres enfants supportaient mal sa présence et essayaient par tous les moyens de se débarrasser du petit garçon encombrant. Surtout que la bande d’adolescents préparaient un mauvais coup et il n’était pas question que le petit idiot de l’orphelinat vienne tout gâcher en racontant le plan à tout le monde.
Dégage Kevin, tu nous ennuie ! Tu es trop petit et en plus tu es stupide !
Le visage du petit garçon vira au rouge, ses traits se déformèrent par la colère et la tristesse il inspira un grand coup …
JE VEUX JOUER AVEC VOUS ! JE VEUX ETRE DANS VOTRE BANDE ! JE SUIS GRAND...
Il se calma il peut et reprit son souffle.
Sinon je vais crier très fort et je vais pleurer....
Les autres garçon avait étés saisis de panique quand Kevin avait hurlé : c’était dans ses moments là qu’un " pion " arrivait et que tous le monde était punit…le chef du groupe pris la parole :
Ok, ok mais tait toi s’il te plait …et puis pour faire partit de la bande il faut passer l’épreuve…Il faut attraper un…un farfadet ! J’en ai vu tout à l’heure sous la véranda vas vite en chercher un !
Le petit Kevin partit en trombe chercher les lutins irlandais pendant que la bande se tenait les cotes hilare en félicitant le chef pour sa bonne idée.
Cet idiot risque de chercher longtemps !
Kevin croyait tout ce que l’on lui disait, et ne remettait pas en cause les paroles de celui qu’il croyait devenir son futur chef. Si on lui avait dit que les vaches volaient, il aurait regardé le ciel toute la journée.
Il arriva finalement sous la véranda, essoufflé par l’effort .après une courte pause il se remit à courir en regardant de droite à gauche pour trouver les fameux farfadets. Seulement quand on regarde à droite et à gauche, on ne regarde pas droit devant sois. C’est ainsi que Kevin percuta une grande personne de plein fouet. Celle ci resta immobile malgré le choc, contrairement à Kevin qui bascula en arrière. Le petit garçon vit un éclaire blanc puis le noir complet…il mit quelque seconde à retrouver ses esprits puis se releva…pour se retrouver face à la personne qu’il craignait le plus au monde : la directrice Elizabeth McCowellqui le toisait .Kevin eu l’impression d’être encore plus minuscule que d’habitude, et il sentit un frisson glacer parcourir son petit corps : Il avait tellement peur qu’il ne put articuler que quelque mot murmurés d’une voix basse et tremblante
C’est pas moi…c’est les farfadets madame McCowell qui…je vous jure sur la tête de…Il ne savait même pas sur qu'elle tête jurer. Il n’osait même pas la regarder dans les yeux de peur que son regard plein de mépris ne le foudroie sur place. Il voulait courir et se sauver loin de cette femme terrifiante qui hurlait tout le temps et qui semblait détester les enfant plus que tout.

Lentement, mes poings fermement serrés vinrent se caler sur mes hanches. Un rire glacial sortit du bout de mes lèvres et resonna dans la véranda. Un rire etrange, à vous faire froid dans le dos. Ce p'tit bout de garçon qui se tenait là, ratatiné par la peur, et qui ne depassait pas ma taille, venait de lacher une phrase qui m'amusait beaucoup. J'étais grisée de voir que l'apprehension d'une eventuelle punition brillait dans ses yeux humides. Ce p'tit gamin, je le connaissais. Il n'était pas Rebelle. Mais pas irréprochable pour autant. Le pauvre n'était pas brillant d'intelligence. La culture devait surement lui faire mal au crâne. C'est du moins ce que l'on pouvait penser, à le voir traîner dans les pattes d'enfants plus grands et plus costauds que lui. Il était faible, ne possédait aucune repartie, ci ce n'est celle de vouloir se faire accepter corps et âme par les autres orphelins et de tout faire pour. Seulement voila, il restait le souffre-douleur des autres enfants, et se morfondait toujours dans le desarroi le plus total. Souvent, je le voyais mis à l'épreuve d'enigmes lançées par des adolescents plus robustes que lui. Et le pauvre s'evertuait tout le temps à mettre en oeuvre ce qu'on lui disait de faire. Aussi ne fus-je qu'à moitié surprise de ses paroles tremblantes et sans queue ni tête qu'il venait de prononcer à mon égard. Toujours aussi hautaine, je restai immobile, mais mon visage se pencha vers lui. Mes yeux brillaient d'une etincelle sournoise, et ma bouche dessinait un rictus des plus méchants. Ma voix se voulait glaciale, et legerement ironique.
_ Sur la tête de qui, pauvre et petit Kevin ? Surement pas celles de tes parents j'imagine ...
Satisfaite de mon petit effet, je me redressai très legerement, laissant un silence douloureux s'installer juste après que ma voix se fut dissoute dans la pièce. Mauvaise, j'ajoutai:
_ Alors comme cela, ce sont les farfadets qui sont à l'origine du fait que tu viens de me heurter insolemment ? C'est d'ailleurs très étrange ce que tu viens me dire. En effet, je crois bien avoir vu une petite ombre ricanante se faufiler vers ... la Salle de Correction ! Peut-être devrais-tu y faire un tour, tu ne penses pas ?

Kevin sentit la peur le statufier d’avantage face au rire glacial de la directrice. Ce rire qui raisonnait dans toute la véranda et qui lui donnait envie de mettre ses mais sur ses oreilles pour qu’il cesse. Seulement Kevin pensa que la directrice n’apprécierait pas, aussi il resta là immobile et tremblant que le silence revienne .Puis la directrice lui parla des ses parents.
Instinctivement Kevin prit son pendentif en forme de croix dans sa petite main et la serra si fermement que les jointures de ses petites mains devinrent blanches. C’était la seul chose qu’il avait reçu de sa mère .rien d’autre. Pas même un peu d’argent pour l’aider dans l’avenir. Pourtant la famille de sa mère était loin d’être pauvre.
Sa mère était au couvent, et par sa faute, avait dit sa nourrice. Pourquoi ? Kevin n’avait pas demandé de naître et d’être là, devant cette femme odieuse qui se moquait de lui et qui le
Méprisait. Quand à son père sa mère avait gardé son identité secrète pour lui éviter un scandale et des problèmes. Sa nourrice lui disait souvent qu’il devait tenir en tout point de son père car il était aussi mauvaise graine que sa mère était exemplaire , la vielle femme tenait énormément à la jeune fille plein de vie qui l’avait aidée pendant les temps difficile.
Kevin n’était attaché à ses parents que par l’espoir que l’un d’entre eux vienne un jour le chercher. Il se posait de nombreuses questions sur son père et se demandait surtout si il connaissait son existence. Peut être était t’il mort ? La peste avait fait tant de ravages…
Kevin entrevis rapidement la tête de la directrice. Pourquoi les gens de cette endroit étaient t’ils aussi désireux de lui faire du mal ? Après un silence pensant pendant lequel Kevin regardait avec intérêt ses vielles chaussures la directrice lui annonça que un farfadet était parti vers la salle de correction. Kevin n’avait bien sur pas comprit l’ironie dans la phrase et le pris au sens propre. IL leva timidement ses yeux humides vers la directrice et parla le plus poliment possible.
Je ne pence pas que les farfadets iraient vers la salle de correction…il y fait tous noir et c’est tout humide et il fait froid.
Kevin réfléchit un petit moment avant d’ajouter :
Mais ils mériteraient d’y aller …parce qu’ils sont très méchants et qu’ils font des méchantes farces. Pas comme moi, je suis un gentil garçon maintenant. Parce que je suis grand …
Kevin sentait que se n’était pas les farfadets mais lui qui irait dans la salle de correction qu’il détestait tant. C’est pourquoi il essayait avec ses arguments d’enfant de se sortir de ce guêpier.

Je me redressai de toute ma hauteur, legerement deçue de ne pas voir le petit garçonnet s'enfuir vers la Salle de Correction, laquelle je venais de citer. Moi qui esperais un peu de repos, me voyais contrainte de trouver un autre moyen de faire en sorte que le petit Kevin Watt fiche le camps de la Véranda. J'hesitais un instant à lui asséner un coup, une gifle quelconque pour le faire fuir. Je pouvais utiliser le motif de notre accrochage precedent. Kevin me fit part du fait qu'il était grand et gentil. Un rire nerveux s'echappa de mes lèvres tandis que je levai un sourcil interrogateur.
_ Ah oui ? Vraiment ...
Puis je me penchai en avant comme je l'avais deja fait, et placai mon visage à quelques centimetres du sien. Un sourire mauvais allongea de nouveaux mes lèvres. A voix basse, presque en chuchotant, je lachais mechamment:
_ Dans ce cas pourquoi ne te trouves-tu pas en ce moment avec une personne qui t'aime et ne te méprise pas ? Penses-tu vraiment que nous avons besoin de toi ici ? Malheureux Kevin, si tu savais ... Plus personne ne se souviens de toi en dehors de l'Orphelinat. Même moi j'ai bien du mal à me rememorrer ton prénom. Alors penses-tu vraiment que ta gentillesse peux t'aider à sortir d'ici ? A te faire accpeter des autres ? Non mais regarde-toi !
Je degustais les mots avant de les laisser couler en sifflant entre mes dents, comme un prédateur qui apprecierait voir sa proie s'affaisser sous l'effet de son poison. Fière et toujours hautaine, je me redressai de nouveau. J'avais relevé la jambe gracieusement, avant d'enfoncer le bout de ma chaussure dans le ventre de Kevin, et de le pousser vivement en arrière. Celui-ci tomba sur les fesses. Satisfaite, je ris de nouveau.
_ Tu dis être grand, mais vraiment, sois serieux ! Tu fais profil bas, tombé à même le sol. Les farfadets devraient te manger plutôt que de te laisser leur courrir après. Mefies-toi d'ailleurs. Ils devorent les enfants qui bousculent les grandes personnes. Ils font cuir en brochettes les garnements qui ne sont pas sages ...

Kevin les mains sur le ventre, assis sur les sol froid luttait contre les larmes…pas une seule fois dans sa vie une personne lui avait témoigné de la tendresse ou lui avait accorder un sourire autre que moqueur. Le sourire mauvais de la directrice et ses paroles l’avait vraiment blessé au plus profond de lui car il savait que c’était vrai.
Pourquoi ne te trouves-tu pas en ce moment avec une personne qui t'aime et ne te méprise pas ? Parce que Kevin n’avait jamais été voulu par personne dans ce bas monde…
Plus personne ne se souviens de toi en dehors de l'Orphelinat.
Sa nourrice était morte, Kevin n’existait plus dans son village que sous le nom " le petit Bâtard de la fille Watt" et son histoire était devenus tabou .
Pourtant Kevin avait envie de se relever et de lui dire que son père irait un jour le chercher et qu’il l’emmènerait loin d’elle et de ses coups de pieds. Mais Kevin, comme le disait la directrice faisait profile bas …
Mais Madame vous ne seriez pas ici si quelqu’un vous aimait…ça veux dire que vous êtes un peu comme moi…et puis je ne pense pas que les farfadets me mangeront car je suis trop maigre…
Ces mots …Kevin n’aurait jamais du les dires il le savait. Pourtant c’était plus fort que lui. Il mit ses mais sur sa tête pour se protéger du coup qui allait certainement tomber.
Il ne voulait pas insulter la directrice en disant cela il voulait juste…prouver qu’il n’était pas le seul solitaire de cette orphelinat. Après tout il n’avait jamais vu la directrice se lier d’amitié avec qui que se soit…pas même avec le noble voisin qui habitait à coté…non. Elle hurlait des ordres aux surveillants et aux bureaux mais elle ne les aimait pas. Ils faisaient juste le sal travail à sa place.
La seul différence entre lui et la directrice c’est que lui cherchait à s’intégré. Tandis que elle restait seule car elle le désirait…
Kevin se recroquevilla sur lui-même complètement terrifié…
[color=darkblue]« Je voulais pas dire ça madame ! Je ne suis pas gentil mais ne m’emmenez pas chez le bourreau, pitié ! »

Mon rire fut coupé de manière très nette. Trop nette. Je mis un moment avant que les mots, que venaient de prononcer Kevin, ne parviennent veritablement à mon cerveau. Je les analysaient alors un par un, comme un pauvre homme compterait ses pièces avec patiente et concentration. Avais-je bien entendue ? Bien-sûr que oui. Ce petit vaurien ne venait rien faire d'autre que se moquer de moi, de m'insulter ouvertement. Ma colère se voulait croissante. Elle bouillonait dans mon coeur et debordait jusqu'à ma tête. Mon visage, d'habitude si blanc et translucide, devint rosé. Mes pomettes se tinterent de rouge, mes yeux, même, semblaient changer de couleur, comme celui d'un requin passe du bleu au noir profond. Le miens devint emplit de violence, mes sourcils s'arquèrent, ma lèvre superieure se retroussa dans un rictus mi-degoutée, mi-exaspéré. Avec lenteur, je calculais tous mes gestes ainsi que ceux de Kevin. Deja, ce couard se recroquevillait sur le sol et se prenait la tête dans les mains, en braillant des paroles qui n'atteignaient même plus mes oreilles, tant elles bourdonnaient d'une colère pure et dure. Dans des cas comme ça, rien ni personne ne pouvait me resonner. Rien ni personne ne pouvait plus m'arrêter. J'étais telle une locomotive lançée à toute allure. Je ne me calmais uniquement lorsque ma colère était passée sur celui ou celle qui m'avait offensé. Avec lenteur et léger sadisme, je remontai les manches de ma robe jusqu'à mes coudes, permettant ainsi à tous mes mouvements d'être plus vifs et plus confortables. Ma haute taille se plia en deux, et, violemment, j'attrapai le petit Kevin par le col de sa chemise. Je le remis debout, et même bien au delà. Car certes, j'étais svelte et pas vraiment musclée. Pourtant, la nature m'avait dotée d'une force qui se voulait naturelle. Ajouté à cela le poids plume du petit garçon, et ma colère croissante, celui-ci se mit à flotter au dessus du sol, suspendu dans sa chemise, et fermement agrippé par ma main qui s'était refermé sur son habit. Mon visage, deformé par la colère, se rapprochait du sien. Et c'est, dans une explosion qui fit presque trembler les murs, que je me mis à lui crier dessus:
_ SALE PETIT BATARD !!! COMMENT OSES-TU ME DIRE, A MOI, QUE JE SUIS COMME TOI ?!? JAMAIS JE NE TOMBERAI AUSSI BAS QUE TA MINUSCULE PERSONNE !!! J'AI UN BUT DANS LA VIE, ALORS QUE TOI TU N'AS RIEN, MÊME PAS UN RAT POUR TE TENIR COMPAGNIE !!! TU M'ENTENDS ? TU N'AS RIEN, TU N'AS PLUS RIEN ...
Je lui crachai dessus toute ma haine, tout le degoût que j'avais accumulé durant la journée. Je secouai violemment Kevin tout en lui hurlant dessus. Puis, avec fermeté, je le reposai à terre, et coinca son oreille entre mes doigts, comme je savais si bien et cruellement le faire. Je me redressai, et me calmais très legerement.
_ Tu vas voir, espèce de petite vermine, ce qu'il en coûte de me parler ainsi ...
Et c'est avec fort pincement que je lui arrachai presque l'oreille, dans le but de le forcer à me suivre là où je desirais l'emmener.

[ Reponds ici, et je continuerai dans un l'autre endroit x) ]

NON PITIER S’IL VOUS PLAIT ! JE SERAI UN GENTIL GARCON ! JE VOUS LE JURE !
Kevin savait pertinemment que ses supplications ne serviraient à rien pour la simple et bonne raison que cette femme ne connaît pas la pitié. Elle ne répugnait pas à punir un enfant si il n’était pas jugé acceptable.
Les hurlements de la directrice résonnaient dans la tête du malheur Kevin. Il failli s’évanouir de terreur quand elle le pris par le col de sa chemise. Il du reprendre cependant rapidement ses esprits car la directrice venait de le prendre par l’oreille. C’était le signale : à chaque fois qu’elle emmenait un enfant par l’oreille, il était partit pour une horrible correction.
Le visage de Kevin était souillé de larmes .Le pauvre enfant pleurait de peur et de douleur. En effet il avait l’impression que cette femme lui arrachait l’oreille. Il aurait préféré d’ailleurs d’un certains coter car au moins il ne l’aurait pas entendu lui hurler dessus. Même dans ses pires cauchemars, Kevin n’aurait pas pu imaginer qu’elle puisse entre dans une telle fureur contre lui .A chaque fois qu’il croisait cette femme dans un couloire il cachait vite pour être hors de sa vue perçante et de son regard hautain. Il avait déjà vu les pires rebelles trembler et implorer pardon face à ses colères noires.
Par sa simple présence elle faisait taire la plupart des orphelin …bien sur il y avait les rebelles que Kevin admirait tant, qui lui opposaient de la résistance…ceux-ci racontaient les terribles corrections qu’ils enduraient après avoir enfreins les règles. Ils parlaient d’un cachot lugubre, d’une salle de torture et même d’une fausse pleine de serpents cachée dans un souterrain. Bien sur Kevin avait déjà été punit par les bourreaux ou par les surveillant mais jamais par la directrice .Elle représentait le pire cruauté à ses yeux d’enfant…
A ces pensés Kevin essaya de se débattre davantage et se mit à hurler en suppliant. Puis épuisé par la lutte il se laissa finalement emmené, soumis tout en maudissant le jour ou il avait atterri dans cette orphelinat.