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 Fraiche Balade Hivernale [PV]

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Elizabeth McCowell
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MessageSujet: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeDim 23 Mar - 13:58


  • Quelle charmante après-midi que celle-ci. La fine couche de neige semblait s'accroître sous mon lugubre regard. En effet, il n'avait césser de tomber des flocons depuis bientôt une semaine. L'hiver était là et bien là. Sec, glacial et long. Terriblement long. Pour peu que je possèdais un coeur, j'appreciais la neige et le feu de bois devant lequel je frottais mes mains de fillette pour me rechauffer. Nous en faisions toujours en temps de froid. Seulement voila, la fillette n'était plus là. Le feu de bois non plus. Tout était grand et froid. Et des floppées de gamins avaient colonisées les environs. Durant l'Hiver, ils n'avaient pas le droit de sortir. Ou seulement s'ils desiraient mourrir lentement dans le froid et la solitude du temps glacial. Un acte idiot, certes, mais devant lequel je ne m'opposais pas. S'ils voulaient s'eteindre dans la neige, soit. Le travail serait moins intense pour moi. La majorité des pensionnaires préféraient rester cloitrés entre les murs de l'Orphelinat. Aussi, le bruit interminable des rires et des larmes semblaient grossir de minute en minute à chaque étage. Ma tête bourdonnait imperceptiblement de toutes ces geremiades, ces cris, ces petits ricanements suraïgues qui m'agacaient tant. Certes les coups pleuvaient. Mais tout ce brouhaha me donnait mal au crâne. L'Hiver, les bruits s'ammoncelaient à tel point que je m'obligeais à sortir dehors pour me calmer et me détendre, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Vêtue d'une longue robe noire, serrée fermement sur mes hanches et mon buste, nouée dans le dos, avec des manches longues et bouffantes de tissu precieux, je me tenais droite et avait pris soin d'emmener avec moi une ombrelle de tissu noir egalement pour protéger ma coiffure tréssée de la fine neige qui tombait, dans un silence infini. Digne, fière sans pour autant me montrer detestable, j'avancais à pas légers et réguliers dans le jardin. Mon regard parcourait les alentours, avec toujours ce même air sévère et reprimandeur. Pas d'enfants dans les parages. Ils évitaient toujours mon passage, et c'était tant mieux. Je ne supportais pas qu'ils me barrent la route où qu'ils traînent inutilement autour de moi. Haute de taille, très distinguée, j'aimais m'aventurer entre les bosquets de fleurs gelées. Ma balade dura un certain temps. Nous étions dans le creux de l'après-midi. La nuit était encore loin de tomber sur l'Oprhelinat. Celui-ci se dressait, majestueux et inquietant au milieu de ce parc dans lequel je m'enfoncais. Gagnée par une legère fatigue, je vins m'asseoir sur l'un des bancs de feraille qui ornaient le parc. Ma main se tendit devant moi, à l'exterieur de l'ombrelle. Il ne neigeait presque plus à présent. Avec des gestes lents et amples, je posais mon ombrelle près de moi, et croisais ma jambe par dessus l'autre, tout en posant mes mains sur mes genoux après avoir reajusté le pli de mon ample robe. Ce silence ... Il était comme la signature de cet hiver rude qui s'annoncait. Le temps était doux pour le moment. Mais je savais pertinement que cela n'allait pas durer. Mes yeux se fermèrent lentement, et, doucement, je respirais le doux parfum de cet air encore ignorant des relents metalliques du sang ou bien des senteurs nauséabondes des enfants qui entrent dans les pièces après s'être roulés dans la boue. Moi je savais cela. Je connaissais. Et je desirais, en cette après-midi, me changer les esprits et enfin pouvoir m'aerer la tête de tout ce travail qui me mettait continuellement à l'epreuve. Ce calme aurait pû durer un temps encore, si seulement un bruit de pas crissants dans la neige ne s'était pas fait entendre. Sans même ouvrir les yeux, je puis distinguer qu'il ne s'agissait pas là d'un enfant. Mais plutôt d'un adulte. Impacible, je restai immobile sur mon banc.
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Lug Breandan O'Ciaràn

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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeDim 23 Mar - 14:43

Lug était cloîtrer dans son manoir depuis des semaines, sortant uniquement une petite heure le matin pour se rendre jusque sur la tombe de sa chère Myriam y déposer des roses. Le jeune homme avait fait construire une serre botanique sur sa propriété uniquement pour elle, pour pouvoir lui apporter des roses même dans les tréfonds cet l'hiver blanc. Le temps qu'il ne passait pas à errer comme une ombre dans sa roseraie, il le passait à jouer du violon ou à lire de ma poésie.
Artair, son majordome, était le seul serviteur qui ait accepté de rester auprès de son jeune maître lorsqu'il avait décidé de s'enfermer seul dans sa riche bâtisse. Pour lui qui avait connu Lug avant le drame, son état d'esprit actuel pour le moins désastreux lui apparaissait comme une grande infortune. Et sa terrible maladie de cœur n'enlevait rien à ce sombre tableau. C'était donc par compassion, moins que par devoir, qu'il avait décidé de rester. Malgré son âge avancé que nul ne saurait chiffrer, il réalisait sans se plaindre toutes les taches du Manoir. Quelques fois, Lug lui disait ceci : "tu es libre de partir". Mais le serviteur répondait en souriant qu'il ne voulait être nulle part d'autre qu'ici. Et la discussion était close jusqu'à la prochaine fois.

Peiné une fois de plus de voir le Comte tourner en rond au milieu de ses roses, Artair intervint :


_ "Puis-je vous demander ce que vous faîtes, Maître Lug ?"

Le jeune homme attendit une éternité avant de répondre :

_ "Je choisis les roses que j'apporterai demain à Myriam."

Artair poussa un petit soupir. Au fond de lui, il détestait Myriam McCowell car c'était à cause d'elle que Lug Breandan était devenu fou et que sa famille l'avait éloigné.

_ "Puis-je vous conseiller d'aller marcher un moment ? Les bois recouverts de la nouvelle neige sont particulièrement agréables à observer."

Lug n'avait absolument aucune envie d'aller vagabonder dans la neige. Il l'avait déjà fait ce matin. Pourtant, il se laissa convaincre et enfila de nouveau sa lourde cape pour sortir du Manoir O'Ciaràn.
Il marcha, marcha et marcha encore, droit devant lui sans prendre gare au paysage qui l'entourait. De toutes manières, Artair le retrouvait toujours quand il se perdait.
C'est ainsi, à force d'égarements, qu'il quitta ses terres pour pénétrer sur celles de l'Orphelinat. Il erra encore quelques minutes au hasard. Au détour d'un chemin, il arriva aux abords d'un banc occupé. Plissant les yeux, il devina une silhouette de femme. Parcourut d'une étrange impression, il s'avança.

C'est alors qu'il crut reconnaître Myriam. Il voulut hurler son nom mais la surprise l'en empêcha. Son cœur se serra brusquement et le jeune homme fut déchiré par une douleur atroce. Il se pencha en avant et se mit à tousser. Se retenant de justesse à un arbre proche, il manqua de tomber tout à fait. Il projeta quelques gouttes de sang sur la neige à mesure de sa toux rauque. A bien contempler ce contraste rouge/blanc, il ne put s'empêcher, malgré la gravité de la situation, de le trouver beau.
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Elizabeth McCowell
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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeDim 23 Mar - 15:22



  • Les pas semblaient s'être arrêtés. Le silence retomba d'un seul coup et cela me perturba legerement, car la sensation d'être observée envahit alors tous mes sens. J'ouvris legerement les yeux, en me tenant toujours aussi droite. L'Orphelinat barrait ma vue, car le banc était posté face à lui. Aussi decidai-je de regarder à mes pieds la neige qui se trouvait là. Une petite fleur percait la fine couche de poudreuse. Petit point mauve sur l'étendue d'un blanc immaculé. Doucement je me penchai, non sans trop savoir pourquoi. Ma main, gantée de tissu de dentelle sombre, glissa le long de la fleur et mes doigts vinrent sectionner l'attache du végétal. Lentement je me redressai et regardai cette fleur d'un air un peu deguoutée. Je n'aimais les fleurs. Leur odeur m'importunait. Etant allergique au pollen, je n'appreciais guère qu'une plante quelconque puisse se trouver près de moi. Les mauvaises langues pourraient pretendre que c'est en partie pour cela que ma soeur et moi nous fûmes eloignées l'une de l'autre. Elle était la nature, moi je n'étais qu'un sombre nuage de fumée. Myriam respirait la joie de vivre, Elizabeth se morfondait en son âme et conscience dans des pensées étranges et glauques que les autres avaient parfois du mal à s'imaginer. Mes doigts tremblants broyèrent la fine fleur d'un simple glissement de doigts l'un sur l'autre. Les pétales froissés tombèrent dans la neige, et d'un léger geste du pied, je recouvrai le reste du végétal d'un peu de neige. Sombre métaphore que celle-ci. C'était un peu comme ci j'enterrais ma soeur une deuxième fois. Car Myriam, bien qu'elle ne me hantait plus, et avait pratiquement quitté mes pensées, se refletait dans chaque fleur, chaque coin de vert de rouge ou de mauve que mon regard feignait à distinguer. Je pouvais la voir me sourire dans les ondes du lac perdu, dans les herbes couchées par le vent. Voila pourquoi j'aimais la neige. La neige, c'était moi. Glacial, mordante et implaquable. Elle masquait tout, ou presque. Elle envahissait et reprenait les alentours, tout comme moi revenait de loin pour masquer Myriam. Inspirant longuement, je relevai le menton. Mais un bruit me fit vivement tourner la tête sur le côté. Je ne m'étais pas trompée, un homme se tenait bien là. Plié en deux, comme coupé d'une douleur insupportable, il semblait mal en point, en train de tousser violemment. Surprise, j'attrapai mon ombrelle, inutilement d'ailleurs, et me relevai pour venir lentement jusqu'à lui. Je ne me souviens pas l'avoir deja rencontré ... Son visage, barré par de longues mèches d'un noir profond, ne me semblait pas familier. Legerement hautaine, je parvins à sa hauteur. Sans l'aider, sans même le regarder d'un air inquiet, mais plutôt accusateur, je jaugeai les goutellettes de sang qui se perdait dans la neige, à ses pieds. Ce contraste me repugnait mais je ne laissais rien paraître. Ou presque. Tout portait à croire que j'étais la maîtresse des lieux. Hors je n'étais pas vraiment heureuse à l'idée que cet inconnu était venu jusqu'ici pour salir mes terres de son sang. Ma voix traînante et neutre coupa la toux du jeune homme. Mon ombrelle inclinée derrière moi formait une large auréole sombre dans mon dos, et laissait decouvrir sur mon visage blanc d'une pâleur maladive, un sourcil inquisiteur qui se dressait en angle interrogateur au dessus de mon regard sombre.
    _ Vous semblez bien mal en point jeune homme. Votre visage m'est inconnu. Aussi, permettez-vous de vous interroger quant à votre présence ici, dans le parc de mon Orphelinat. Vos intentions sont-elles honnorables ?
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Dernière édition par Elizabeth McCowell le Dim 23 Mar - 15:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeDim 23 Mar - 15:32

Lug peina à se remettre du choc de la vision d'Élisabeth, d'autant plus qu'elle s'avançait vers lui. Quand elle fut plus près cependant, sa douleur s'apaisa. Non. Ce n'était pas Myriam. Mi-soulagé mi-déçu, le jeune homme se redressa. Il sortit un mouchoir immaculément blanc et recueillit les gouttes de sang qui perlaient au coin de ses lèvres. Chassant ses longues mèches de cheveux de son visage, il découvrit ses grands yeux vert mordorés. Seul le Diable en personne pouvait avoir ce regard-là ; c'est en tous cas ce que lui avait dit Myriam McCowell lors de leur première rencontre. Le jeune homme fit claquer ses dents et dit froidement :

_ " Je suis le Comte Lug Breandan O'Ciaràn. Les terres voisines m'appartiennent. J'ai du marcher trop longtemps vers l'est, absorbé par mes sombres pensées."

Il observa un instant Élisabeth. Non. Décidemment, elle n'avait rien à voir avec sa Myriam si douce, si souriante et si gentille. Mais elle avait dit "mon Orphelinat". Le bâtiment aurait-il été racheté par une autre famille ? Tant que la jeune femme ne lui dirait pas son nom, il n'en saurait rien.
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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeDim 23 Mar - 17:13

  • Le jeune homme se redressa face à moi. Je lui fut reconnaissante d'essuyer les goutellettes de sang qui venaient de perler le long de ses lèvres. Non pas que le sang me repugnait. Mais disons qu'il me rappellait des souvenirs que je preferais plutôt ignorer que de me visualiser. Tandis que le jeune homme replacait quelques mèches de ses cheveux derrière son oreille, je fut un court instant stupéfaite par son visage. Certes, je ne l'avais jamais vu. Mais son regard, ses cheveux, le ton même de sa voix correspondait etrangement à une floppée de mots que je ne pus de suite identifier. A voir le blanc visage de ce jeune homme, qui se trouvait être le comte d'un proche patrimoine, une lettre apparue devant mes yeux legerement etonnés. Une lettre dont l'ecriture m'était familière. Mes pensées se brouillèrent un instant et je dû cligner legerement mes yeux pour effacer tout cela, et revenir aux paroles que venait de prononcer le jeune homme. Lug Breandan O'Ciaràn. Noble nom, noble allure, quoi que triste figure. Je me redressai legerement devant lui, et fus très frustrée de voir que, contrairement aux autres dirigeants de l'Orphelinat, je ne pouvais le depasser en taille. Encore une fois, je ne laissais aucune émotion imprimer mon visage. Neutre et digne, je jugeais préférable de me présenter à mon tour, bien que je fusse étonnée d'avance que l'on ne connaisse pas mon nom et que ma tenue ne laissait apparaître aucun signe d'une quelconque soumission de la part de mon interlocuteur. Mais qu'à cela ne tienne, je tendis gracieusement le dos de ma main gantée et richement parée devant moi, en pliant legerement le coude. J'attendis un baiser de la part de ce jeune comte, tout en lachant d'une voix détachée et retenue poliement:
    _ Enchantée. Je me nomme Eliabeth Narmélie McCowell. Propriétaire de ce modeste patrimoine et dirigeante attitrée de l'Orphelinat que vous pouvez voir derrière moi. J'ai en effet ouïe dire que vous vous trouvez être un comte, egalement propriétaire d'une terre située proche des miennes. Aussi, suis-je étonnée de ne vous avoir jamais vu, ni même jamais croisé.
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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeDim 23 Mar - 19:12

Si le cœur de Lug n'avait pas déjà fait des siennes quelques minutes plus tôt, nul doute que le jeune homme serait mort d'une crise cardiaque à l'instant présent. Son souffle se fit court et il observa Élisabeth en silence avant de consentir à lui faire un baise-main. D'un geste empreint d'une grâce éblouissante et propre à la noblesse, il glissa sa main gantée de noir sous celle de la jeune femme et se pencha légèrement pour l'effleurer de ses lèvres.
Il la dominait d'une bonne tête. Les hommes de la famille O'Ciaràn avaient toujours été particulièrement grands, et maigres d'ailleurs.


_ "Si vous êtes vraiment une McCowell, et je ne peux que croire que c'est le cas, alors l'enchantement est pour moi. Nous avons en commun le souvenir d'un nom qui nous est inestimable."

Le teint spectrale de Lug faisait ressortir sans peine la brillance de ses deux émeraude inquisitrices.

_ "Pourquoi êtes-vous revenue puis restée ?"
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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeDim 23 Mar - 20:41

  • A peine le compte O'Ciaràn eut-il effleuré le dos de ma main de ses lèvres, que je retirai vivement celle-ci. En effet, je me souvins. Les images d'un passé, trop souvent oublié, ressurgirent violemment dans mon esprit, et je sûs alors qui se tenait devant moi. Certes je connaissais le nom de ce jeune homme. Mais à présent revenait en moi le goût douteux et nauséabond d'une jalousie qu'à l'époque, je ne pouvais supporter. La lettre, les mots ... Mon passé s'étala sous mes yeux. Je me revoyais, une lettre de ma soeur entre les mains. Celle-ci possédait un journal intime, avant. J'aimais fouiller dans ses affaires quand elle n'était pas là. Un jour, je tombai donc sur cette lettre qu'elle avait desiré cacher du regard des autres. Dans cette lettre, elle disait être amoureuse. Eperdument amoureuse, d'un garçon de riche lignée. Mon coeur se serrai tout à coup. Depuis le jour ou je lus cette lettre en cachette, je passais pas mal de temps à suivre ma soeur, à l'espionner. Aussi, j'appris de la sorte qu'elle voyais regulierement le jeune homme dont elle avait parlé dans son carnet, dans cette lettre sans destinataire. Myriam était amoureuse. Lui, aimait Myriam. Et pourquoi pas moi ? M'étais-je demandé un jour. Qu'avait-elle de plus que moi. Pourquoi elle ? La jalousie m'avait un soir fait pleurer. Et aujourd'hui, maintenant que ma soeur n'est plus, je revois ce jeune homme. Bien changé, grandit et mature. Des roses sur la tombe de ma soeur. C'était lui, et bien lui. Il n'y avait plus aucun doute à présent. Nerveuse, embarassée, je reculai d'un pas, le regard méfiant. J'avais bien envie de le chasser. Mais quel motif pouvais-je utiliser pour cela ? Je ne devais montrer mes faiblesses. Aussi retorquais-je d'un air legerement enervé:
    _ Ce souvenir est, croyez-moi bien, le seul est unique point que nous ayons en commun ...
    Je m'appretai à tourner les talons. Seulement, Lug ajouta quelque chose qui me cloua sur place. Mes yeux jetèrent des lueurs stupéfaites à l'intention du jeune homme. Ma main grande ouverte se posa en eventail sur le bas de mon coup, et j'ouvris legerement la bouche d'un air outragé, comme si le comte venait de terriblement m'offenser. Ce qui n'était pas vraiment inexacte à proprement parler. Ma voix se voulait outragée.
    _ Je vous demande pardon ?
    Bien entendu, ma question était assez inutile, du fait que je savais parfaitement ce qu'il venait de me demander. Seulement, je fus trop abasourdie pour répondre, aussi avais-je choisis la solution de facilité en me pliant derrière cette interrogation faussement choquée.
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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeLun 24 Mar - 13:31

Sans le laisser paraître, Lug était très étonné. Cette Élisabeth n'avait rien de commun non plus avec sa sœur. Tout en elle était austérité, violence et mépris. Pourtant, Myriam aimait beaucoup Élisabeth et n'avait pas manqué de le dire à Lug quand ils avaient parlé de leurs familles respectives. Devant les compliments qui ne tarissaient pas, le jeune homme avait émis le souhait à voix haute de la rencontrer. Myriam avait ri, découvrant ses jolies petites dents blanches, en disant qu'il ne vaudrait mieux pas au risque qu'il préfère sa sœur à elle. Et Lug avait promis qu'il n'en serait rien. Des années plus tard, alors que Myriam n'était plus et qu'il se trouvait face à Élisabeth, sa promesse lui apparaissait difficilement violable. Il était certain que cette sœur n'avait rien à envie à quiconque en matière de beauté. Elle était époustouflante. Mais c'était une beauté sombre et sans âme, ternie par le chagrin et la colère.
Dans sa grande mansuétude, le Comte laissa passer la grossièreté avec laquelle elle s'adressait à lui. Il n'était pas fâché, mais plutôt déçu, de découvrir l'attitude de la sœur que Myriam admirait jadis. Il aurait voulu tourner les talons immédiatement et repartir s'isoler dans sa roseraie jusqu'au matin suivant, mais la discussion était abordée.
Il répéta sa question d'une manière qui ne se voulait pas inquisitrice :


_ "Pourquoi être revenue à l'Orphelinat ?"
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MessageSujet: ..   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeMar 25 Mar - 21:57

La question que m'avait posée ce Lug O'Ciaràn, avait assénée à mon coeur un violent coup de poignard. Comment osait-il ? Je ne le connaissais même pas. Il était l'histoire, l'amour de ma soeur. Pas le mien. J'ignorais jusqu'à son nom avant qu'il ne se présente à moi, de manière polie, certes. Pourtant, je me doutais bien que ma fausse indignation était ridicule et inutile. Je ne pouvais pas l'eviter, il fallait que j'y réponde. Le jeune homme avait l'air sincèrement decidé à recevoir une réponse de ma part. Aussi, je fermai un instant les yeux, et inspirai profondement. C'est idiot. Moi-même ne connaissais pas, ou presque, la réponse. Pourquoi étais-je revenue à l'Orphelinat ? Je me souvins du long voyage aux côtés froids de mon père, le regard dechirant de ma soeur, ses larmes salées qui brouillaient son si joli visage et sa main timide tendue vers moi tandis que je m'eloignai. Sans même ressentir de serait-ce qu'une pointe de mélancolie. Et ma mère ... elle n'avait même pas assistée à mes aurevoirs. Ou plutôt dirais-je, à mes adieux ... L'Irlande m'avait tant manquée. Ma soeur, que je meprisais pourtant, avait creusé en mon coeur un vide que nulle autre personne ne pouvait combler. Alors pourquoi étais-je revenue ? L'ennui m'avait submergé. Un doute en moi s'était installé. Oui. C'était cela, c'était bien cela. Digne, le regard froid et neutre, je tournai un instant la tête, guidée par ses souvenirs qui ressurgissaient en moi comme de longues et douloureuses vagues. Ma voix se voulue calme et sereine. Je me devais d'être sincère, ne pas me laisser dépasser par mes émotions confuses.
_ Après mon départ, sous le regard perdu de ma soeur, j'eus comme une impression de vide soudain. Ce vide, je pensais que le voyage allait l'atténuer, l'effacer, le combler. Et pourtant, au fur et à mesure que passaient les jours, le vide s'est creusé, inlassablement, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. S'est ajouté, de plus, un doute cuisant que je desirais ignorer, mais dont je ne pouvais me detacher. A mon retour en Irlande, ce doute s'est confirmé. Il était arrivé quelque chose à ma soeur. Je revois encore sa tombe, son nom gravé dans la pierre ...
Je redressai la tête ver Lug et plongeai mon regard dans le sien.
_ Je suis retournée chez moi, dans notre villa. Dans ma villa. Au travers des murs s'est redessinée ma vie, et j'ai compris alors que jamais plus je ne pourrais quitter l'Irlande. Ma soeur, je la revois. Je la revois dans l'Orphelinat. Vous le saviez n'est-ce pas, que c'était elle l'origine de l'Orphelinat. Pas moi ...
Laissant mon regard deriver legerement sur le côté, dans un vide indechiffrable, je laissai un léger soupire s'echapper de mes lèvres.
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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeMer 26 Mar - 23:32

Après le discours passionné d'Elisabeth, Lug ne savait plus quoi penser. Elle lui apparut sous un nouveau jour. Son arrogance déplacée à son égard était mystérieusement retombée. Si cela avait été possible, on aurait pu croire que ce nouvel état d'esprit rajoutait encore à sa beauté.
"Atténuer", "effacer", "combler"... Tous ces mots avaient été prononcé par la famille de Lug en parlant de la disparition de Myriam. Les O'Ciaràn pensaient que ce n'était qu'une amourette de passage que le nouveau Comte finira vite par oublier. C'était d'ailleurs sur cette conviction qu'ils l'avaient laissé retourner en Irlande sauvage. Mais non. Dans la mémoire de Lug, les images de ses instants magiques passés auprès de le défunte soeur McCowell étaient encore très nets.
Le jeune homme, distrait un instant pas ses pensées, revint à la réalité en entendant parler de l'Orphelinat. Il ne savait pas si, de son vivant, Myriam avait parlé de lui à sa soeur. Elisabeth ne laissait aucun indice à ce sujet. Il risqua néanmoins :


_ "Je la revois également dans l'Orphelinat, si attentive aux besoins des enfants et consernée par leurs maux... Un ange..."

Il toussota de gêne.

_ "M'autoriseriez-vous, s'il vous plaît, à rendre visite aux enfants de temps en temps ?"
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Elizabeth McCowell
Créatrice du Forum
Elizabeth McCowell


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Localisation : En train de garder un oeil sur vous, à l'affut de la moindre erreur de votre part.
Loisirs : Mépriser, frapper, reprimander.
Citation Perso : Le Malheur des uns fait les Bonheur des Autres
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Personnage
Rôle: Directrice de l'Orphelinat
Amour: Ne l'a jamais connu, et se fiche bien de le rencontrer un jour.
Amis: N'en à nullement besoin. Ses ennemis sont ses seules préoccupations.

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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeSam 29 Mar - 15:01

  • Ce jeune homme que je connaissais à peine, bien qu'il me semblait de riche apparence et extremement poli et distingué envers moi, ne m'inspirait pourtant pas confiance. D'où lui venait cette question que personne ne m'avait jamais posée ? Il était brusque pour moi de devoir y répondre, quand bien même, lui, restait avec tous ces mystères planant autour de sa personne. Je trouvai cela deplacé, mais ne laissa rien paraître. Il fallait me méfier, ne pas me laissait bercer trop vite par ce regard doux et ces paroles si bien tournées. Une femme de mon rang, aussi digne soit-elle, ne se doit pas de devoiler ses sentiments ni son passé de manière trop rapide, surtout à un jeune homme dont elle se souvenait vaguement. Je me retournai face à lui et le regardai d'un air neutre, comme-ci je ne lui avais jamais rien dit. Lug, venait de me faire lui ausi une légère confidence, que je devinais sortie tout droit de son coeur, mais qui se voulait pourtant un peu embarassée. Ma soeur ... Il l'aimait. Il devait vraiment l'aimer, d'ailleurs, pour que son evoquation se veuille aussi douloureuse. J'avais toujours possèdé une nature lucide et clairvoyante. Aussi, au travers de son regard, je pouvais discerner nombre de choses concernant ce jeune garçon. Sa dernière question me troubla legerement ... Il venait de me demander s'il pouvait avoir la possiblité de voir les orphelins. Je me redressai, interloquée. Ma méfiance formait desormais une sorte de barrière entre lui et moi, entre sa question et mes doutes, qui se voulaient soudain très vifs. En bougeant à peine, et en parlant entre mes dents, je lachai après un court silence.
    _ Jeune homme, avec tout le respect que me porte votre vague souvenir, je vous prie d'être plus précis. Quel serait le besoin de vos visites à l'Orphelinat, quand bien même j'accepte que les enfants les reçoivent ? Vos intentions sont-elles honorables du moins ? Comprenez que mon statut de directrice entraîne chez moi une sorte de méfiance. Il n'est pas rare de connaître des enlevements, des abscences soudaines d'orphelins ici. Les membres de leur famille viennent parfois les reprendre en douce, après avoir amadoué un de mes surveillants. Veuillez m'excuser, mais je n'accepterai que si vous-même decidez d'être plus clair avec moi.
    Neutre et calme, patiente et placide, je redressai legerement le menton et laissa un sourire percer mon teint blême et froid.
    _ Je vous écoute, Lug Breandan O'Ciaràn.
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Lug Breandan O'Ciaràn

Lug Breandan O'Ciaràn


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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitimeSam 29 Mar - 16:33

Lug n'avait absolument AUCUNE envie de dévoiler la véritable raison de sa demande à Élisabeth. Pourtant, s'il voulait être affranchi de sa méfiance ostentatoire, il le faudrait. Rassemblant tout son courage et faisant fis de sa fierté, il dit d'un ton qu'il aurait voulu plus détaché :

_ "Quand je vois sourire ces orphelins, je me remémore le temps où ils jouaient joyeusement avec votre sœur dans la cour. J'aimerais juste... Je voudrais les faire rire encore pour me donner l'impression que Myriam est toujours parmi nous."

Il déglutit lentement et jeta son regard gêné sur la neige derrière son interlocutrice.

_ "Vous voyez... Mes intentions sont honorables mais toutes intéressées."
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MessageSujet: Re: Fraiche Balade Hivernale [PV]   Fraiche Balade Hivernale [PV] Icon_minitime

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